Partage n°6

PARTAGE n°6 : ♫ Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage " OU écrire, récrire et réécrire ♫

Depuis toujours j'écris mes chansons dans des cahiers d'écolier de différents formats. Pour la musique, " j'écris " est un grand mot car je ne fais que noter mes accords. Je ne sais pas écrire une partition. Je note les accords et j'enregistre la mélodie - dans les années 80, c'était sur une K7 audio ou sur une bande magnétique.

Clin d'œil au passage. Il m'est arrivé plus d'une fois - au ski, par exemple, sur un télésiège - d'avoir une mélodie en tête et de m'efforcer de la garder en mémoire jusqu'au soir car je n'avais rien sur moi pour l'enregistrer.

Pour la chanson qui va suivre, j'ai vu, dans mes cahiers, que j'avais marqué une série d'accords dans les années 70 et une " nouvelle mélodie " dans les années 80. Donc, déjà, deux mélodies pour une même idée.

Quant au texte, le plus souvent, il ne cesse d'évoluer au fil de la composition finale. Et pour l'illustrer, j'ai choisi ♫ Jamais vu ♫. Autre titre-phare qui ouvre généralement nos concerts. Après l'intimiste-minimaliste ♫ Vivre ensemble ♫ de la semaine dernière, là du percutant très orchestré.

Le point de départ : un arbre, effectivement au bout de ma rue, que je n'avais jamais vraiment regardé. Et une prise de conscience : nous connaissons parfois mieux telle ville que notre propre ville. L'inspiration était lancée...

Pour mieux comprendre ce travail de réécriture, je vous suggère de commencer par écouter la chanson. Voici le lien sur YouTube, avec notamment des photos d'archive de Chris, guitariste marquant dans plusieurs groupes avant de m'accompagner

Jamais vu
N.B.: Pour proposer ces ♫ Partages ♫ en confinement acte II, nous avons réalisé des enregistrements à distance. Chris faisait chez lui les prises " guitare " sur le fichier de base que je lui envoyais. Puis je réalisais le mixage final. Vous voilà peut-être de retour. Je vais poursuivre.

Et jetez d'abord un coup d'œil à la page concernée de mon cahier n°3, en PJ.

mon cahier

Ici dans mes modifications - même si moi-même je n'arrive plus à tout déchiffrer - je vois bien que , dans mes efforts successifs, je tenais à passer d'exemples particuliers trop nombreux à des idées plus générales.

La première strophe est construite sur une énumération " ...Paris...les Alpes...La Côte d'Azur, l'Auvergne et la Provence...".

Et il a été tentant pour moi de reprendre le même procédé dans la seconde et la troisième strophe.

Mais très vite, je me suis rendu compte qu'il ne fallait pas que je le fasse. Qu'il fallait élargir le propos et le rendre plus universel.

Voici des exemples précis :

AVANT →MAINTENANT

J’ai vu l’Espagne, le Maroc et l’Algérie →J’ai voyagé dans tellement de contrées

J'ai xxxxx et traversé la Turquie → Que je confonds les villes que j'ai visitées

Je connais bien les bergers des Cévennes→ Dans mes périples, j'aime flâner, m'attarder

Je connais bien les éleveurs de Mayenne→ Faire des rencontres, discuter dans un café

J’ai discuté avec un vieux Marocain→Je me confie aux voyageurs des chemins

Sympathisé avec un peintre italien→Un peu partout j'ai des amis auxquels je tiens

Si vous avez de bons yeux, vous avez vu sur ma page de cahier des évolutions intermédiaires.

Et maintenant, pourquoi ne pas réécouter la chanson ?

Si vous préférez uniquement la musique et les paroles, sur le site, sous ce lien :

Jamais vu

Partage n°7

Partage n°7 : ♫ L'espoir au bout de vos ailes...♫

Prof de lettres, j'ai souvent prolongé l'étude d'une œuvre complète avec mes élèves par la création d'une chanson. Ce fut le cas pour Terre des Hommes de Saint-Exupéry, en ne choisissant pour cette œuvre qu'un seul épisode marquant raconté dans la première partie.

1926. De nuit, à l'heure où " la lune s'achevait de s'éteindre ", " entre ces nuages et cette brume " - et alors qu'ils n'ont presque plus d'essence - Saint -Ex et Néri, son radiotélégraphiste, sont perdus dans le ciel. À cette époque les outils de navigation sont très rudimentaires. Et chaque fois qu'ils voyaient des lumières, ils se dirigeaient vers elles, " nous mordions aux hameçons d'or " mais ce n'était jamais la terre.

Et soudain, une image s'impose à Saint-Ex " qui vous semblera peut-être puérile ". L'image de notre planète qui seule peut proposer " les croissants chauds et le café au lait ". " Ainsi la joie de vivre se ramassait-elle pour moi dans cette première gorgée parfumée et brûlante, dans ce mélange de lait, de café et de blé, par où l'on communie avec les pâturages calmes, les plantations exotiques et les moissons, par où l'on communie avec toute la terre. Parmi tant d'étoiles il n'en était qu'une qui composât, pour se mettre à notre portée, ce bol odorant du repas de l'aube."

Au-delà des exploits extraordinaires de ces pionniers de l'aéropostale, selon nos personnalités et nos sensibilités, nous pouvons dans cet épisode être sensibles à sa portée symbolique, philosophique, spirituelle ou encore écologique.

Et souhaitons-nous de garder toujours l'espoir au bout de nos ailes !

Prêt(e)s pour voyager en images dans les étoiles ?

Sous ce lien :

Terre des hommes
Et si vous préférez d'abord vous concentrer sur cette chanson en elle-même, sur le site, sous ce lien :

Terre des Hommes

Partage n°8

Partage n°8 : ♫ Premiers accords de guitare et la véritable fausse origine de la chanson Michelle des Beatles...♫

Grand retour en arrière. J'ai 14 ans. Et chaque fois que mon grand frère Claude s'absente, je me dépêche d'aller jouer sur sa superbe guitare jazz. Je gratte mes premiers accords. MI RE LA. Les plus simples. Des centaines de chansons ont été faites sur ces trois accords.

Je me souviens parfaitement d'avoir par exemple gratté pendant des heures les MI LA RE de ♫ La poupée qui fait non ♫ de Polnareff ou les MI RE LA de ♫ Gloria ♫ de Van Morrison et son groupe Them. Souvenirs, souvenirs...des guitaristes doivent se reconnaître...

Mais en même temps, dès ces accords, rapidement enrichis par d'autres, j'ai commencé à composer mes premières chansons. Et je ne saurais dire pourquoi. La guitare, tellement pratique pour animer le chant comme moniteur au centre aéré, pour mettre l'ambiance avec les copains et...les copines. Et parfois je glisse une de mes compositions.

En 1968, inspiré par ma muse de cette époque, et alors que tout le monde a encore en tête le titre des Beatles qui a obtenu, l'année précédente, le Grammy Award de " la chanson de l'année " (pourtant sortie fin 1965), je compose ce qui va vite devenir dans notre petite bande un " tube ". Au passage, sachez que le mot " tube " a été inventé par Boris Vian, en 1957, alors directeur artistique chez Philips.

" Tube " référence aux cylindres coûteux de nos anciens phonographes, et donc réservés à de futurs succès. Mais aussi, pour Vian, "tube " pour ces chansons aux paroles creuses comme un " tube ". Mais lui-même, écrivain et musicien surdoué, en a écrit plusieurs.

Donc, avec en tête mon amoureuse et le titre des Beatles, je compose la chanson que vous allez découvrir. En 2016, je m'étais amusé à l'orchestrer et à l'enregistrer, et Raymond Scheu, un ami d'enfance, s'était, lui, amusé à la mettre en images. Bonne découverte sous ce lien

Un petit oiseau

Partage n°9

Partage n°9 : ♫ N'y a pas longtemps que je t'aime ♫

Au départ, le célèbre refrain de la chanson populaire ♫ À la claire fontaine ♫

Il y a longtemps que je t'aime

Jamais je ne t'oublierai

Et j'ai imaginé un amoureux qui prend, en quelque sorte, le contrepied de ce refrain, pour défendre son amour.

J'avais sur ce thème écrit une première chanson en 2016, et ,cette semaine, j'ai modifié le texte et composé une nouvelle musique.

Magie de notre époque moderne quand il suffit d'envoyer les fichiers.C'est Philippe Morin, un ami qui en a fait le mixage à... 1100 km de chez moi, en Ariège !

Je vous laisse découvrir sous ce lien.

N'y a pas longtemps que je t'aime

Partage n°10

Partage n°10 : ♫ Où il fait si bon respirer la Vie ♫

Et c'est déjà le dixième ♫ Partage ♫ !" Ô temps suspends ton vol..."

Vous avez certainement remarqué que dans mes derniers envois, vu le contexte général pesant, j'ai privilégié la légèreté, l'envol et le vol, la tendresse.

Cette semaine, dans le même esprit, je vous emmène en voyage " Au pays des montagnes " auprès de deux artistes dans " un nid de toiles et de guitares ". C'est en 2008 que j'ai fait leur connaissance, à quelques grandes enjambées de chez nous. Et aussitôt, librement inspiré par cette rencontre, j'ai écrit cette chanson ♫ Où il fait si bon respirer la Vie ♫.

Ce titre figure depuis le début sur mon site, mais le hasard l'a poussé à la toute dernière ligne, et je me suis dit que certain(e)s d'entre vous ne l'avaient pas encore écouté. Et, du coup, pour vous permettre de découvrir ces deux artistes, devenus des amis, j'ai pris un grand plaisir à mettre, librement aussi, cette chanson en images. Toutes les photos ne sont donc pas forcément le reflet de leur univers. Sous ce lien YouTube.

Où il fait si bon
Et pour simplement écouter, sur le site :

Où il fait si bon