Il y a des soirs…

Il y a des soirs où l'on vieillit d'une détresseQuand on vous claque la porte au coeur d'une promesseIl y a des soirs où l'on vieillit d'une blessureQuand les fenêtres de l'amitié se changent en mursIl y a des soirs où l'on vieillit de la souffranceD'être trahi, frappé dans le dos de sa confianceIl y a des soirs où l'on vieillit d'une nuit suppliceQuand un coeur pur saigne, en victime d'une injustice

Mais il y a des soirs où l'on s'endort plus jeune encoreDes longues plages d'un regard Où il fait si bon vibrer d'espoirIl y a des soirs où l'on s'endort plus fort encoreD'un mot, d'un geste de tendresseQui font oublier tout le reste

Il y a des soirs où l'on vieillit d'une tristesseÀ voir les gens se faire serpent de la bassesseIl y a des soirs où l'on vieillit d'une colèreÀ voir des hommes mettre en péril toute la terreIl y a des soirs où l'on vieillit de l'impuissanceÀ retenir les fiers voiliers de son enfanceIl y a des soirs où l'on vieillit d'un rêve briséQuand se déchirent nos illusions, quand se déchirent nos vérités

Mais il y a des soirs où l'on s'endort plus jeune encoreDes longues plages d'un regard Où il fait si bon vibrer d'espoirIl y a des soirs où l'on s'endort plus fort encoreD'un mot, d'un geste de tendresseQui font oublier tout le reste