C’était un matin comme tous les autresElle s’est levée, s’est habilléeA pris son petit déjeunerPuis elle est partie de son pas tranquilleVers la ville
Et en ce matin comme en tant d’autresAller en ville, achats utilesMais au coin d’une rue s’est arrêtéePour se faire plaisir elle s’est offert des fleursCoup de cœur
Un simple bouquet de fleurs, de couleursBouquet de vie, de petits brins de bonheurUn simple bouquet de fleurs, de couleursBouquet de parfumsMais aussi bouquet d’un destin
Son chemin l’amène au centre-villeTout est pesant, tout est fébrileSur la place des rangées d’soldatsFont face à des gens qui refusent la guerreAux frontièresOui pourquoi cette guerre presq’ entre frèresQui la révolte, la désespèreAlors elle a pris son bouquetL’a tendu souriante aux soldats casqués et armés
Mais les soldats ont piétiné son bouquetPuis l’ont traînée jusqu’à leur fourgon blindéParmi d’autres manifestantsSans le moindre ménagement
Et pour ce bouquet de fleurs, de couleursQu’elle leur tendait contre la folie des guerresEt pour ce bouquet de fleurs, de couleursElle peut connaître, en prison, des années d’enfer
C’était un matin comme tous les autresMais qui sait si elle reviendraS’asseoir un jour dans sa cuisinePour se préparerUn petit déjeuner…
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